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Lula veut offrir à Trump un fruit qui chasse « la mauvaise humeur »
Lula veut offrir à Trump un fruit qui chasse « la mauvaise humeur »

La Presse

time10 hours ago

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Lula veut offrir à Trump un fruit qui chasse « la mauvaise humeur »

Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. Lula veut offrir à Trump un fruit qui chasse « la mauvaise humeur » (Brasilia) Le jabuticaba, un fruit emblématique du Brésil ressemblant au raisin noir, pour guérir de la « mauvaise humeur » ? C'est l'ironique suggestion faite par Lula à Donald Trump, en pleine guerre commerciale lancée par les États-Unis. Ramon SAHMKOW Agence France-Presse « Je vais t'apporter des jabuticabas, Trump », dit le président brésilien de gauche, cueillant ces fruits dans une vidéo partagée ce week-end sur les réseaux sociaux par la première dame, Rosangela da Silva, dite « Janja ». « Celui qui mange des jabuticabas […] n'a pas besoin de bataille douanière, il a besoin de beaucoup d'union et de relation diplomatique », professe Luiz Inacio Lula da Silva, tout sourire et en jogging. D'interviews en discours, Lula, 79 ans, s'est démultiplié ces derniers jours pour répliquer au président américain. Dénonçant une « ingérence », il défend la « souveraineté » de son pays et brandit l'arme de la « réciprocité ». Donald Trump a créé un choc en menaçant la semaine dernière d'appliquer au Brésil à compter du 1er août 50 % de droits de douane supplémentaires. Motif : une supposée « chasse aux sorcières » contre son allié, l'ex-président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), jugé pour tentative de coup d'État. Face aux menaces planant sur la première économie d'Amérique latine, le gouvernement Lula a joué la carte de l'union, illustrée par une campagne promptement lancée sur les plateformes numériques et proclamant : « Brésil s'écrit avec le S de souveraineté » -et non le Z du nom anglais « Brazil ». Dans le même temps, il s'est rapproché des branches qui pourraient souffrir le plus des surtaxes américaines, l'industrie et le puissant agronégoce, deux secteurs traditionnellement proches du camp Bolsonaro. « Joli cadeau » « Trump a fait un joli cadeau à Lula », estime l'analyste politique André Cesar. L'effet immédiat est d'inviter « les Brésiliens à se ranger derrière le drapeau », dit-il à l'AFP. Cela apparaît, au moins à court terme, comme un coup de pouce inespéré pour le président de gauche. Lui qui a déjà dit sa volonté d'être candidat à l'élection présidentielle d'octobre 2026 a encaissé ces derniers mois mauvaise nouvelle sur mauvaise nouvelle. Un sondage publié avant le bras de fer avec Washington montrait qu'une majorité de Brésiliens désapprouvait l'action de son équipe, plombée par une inflation persistante (5,35 % en juin) et un scandale à la Sécurité sociale. Le Parlement à majorité conservatrice lui avait aussi infligé une cuisante défaite en enterrant un projet de taxation des transactions financières. La droite et l'extrême droite, qui ces dernières années avaient réussi à capter les symboles nationaux, drapeau et maillot de l'équipe nationale de foot, se retrouvent soudain sur la défensive. Et goûtent à un fruit plus amer que le jabuticaba : celui de la division. La menace de droits de douane massifs a en effet pris tout le monde de court. Tout le monde, sauf peut-être Eduardo Bolsonaro. Ce député, fils de l'ex-président, exerce depuis plusieurs mois un inlassable lobbying auprès de la mouvance trumpiste au profit de son père. Il a revendiqué sans ambages un « succès » de « l'intense dialogue » qu'il entretient à Washington. « Merci, président Trump », a-t-il écrit sur le réseau social X. Appel à l'amnistie Jair Bolsonaro, 70 ans, s'est montré plus mesuré, affirmant « ne pas se réjouir » de voir les acteurs économiques et le peuple « souffrir » des possibles effets des surtaxes douanières. Mais il en a rejeté toute la faute sur Lula. Pour lui, la « solution » passe par l'approbation au Parlement d'une large amnistie dont il espère, selon ses détracteurs, qu'elle lui permette d'annuler son inéligibilité qui court jusqu'en 2030. De plus en plus cité comme possible champion des conservateurs en 2026, le puissant gouverneur de Sao Paulo, Tarcisio de Freitas, a incarné à lui tout seul les difficultés de son camp. Il a d'abord salué la décision de Donald Trump et accusé Lula. Puis rectifié le tir en appelant à « unir les efforts », tandis que les principales industries de la région la plus riche du pays, comme le secteur aéronautique, exprimaient leur inquiétude. Et s'est attiré les foudres d'Eduardo Bolsonaro pour ce ton conciliateur… Pour Geraldo Monteiro, professeur de sciences politiques à l'université fédérale de Rio de Janeiro, les menaces américaines ont « eu l'effet d'isoler encore plus l'extrême droite » en créant une « coalition inattendue d'intérêts » entre gouvernement et milieux économiques. « Cela peut avoir changé » la donne pour le scrutin de l'an prochain, dit-il, même si le chemin reste encore long.

Droits de douane: Meloni met en garde contre une «guerre commerciale au sein de l'Occident»
Droits de douane: Meloni met en garde contre une «guerre commerciale au sein de l'Occident»

Le Figaro

time2 days ago

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Droits de douane: Meloni met en garde contre une «guerre commerciale au sein de l'Occident»

La première ministre italienne Giorgia Meloni a mis en garde dimanche contre la perspective d'une «guerre commerciale au sein de l'Occident», au lendemain des annonces de Donald Trump prévoyant des droits de douane de 30% sur les produits de l'Union européenne (UE).«Une guerre commerciale au sein de l'Occident nous affaiblirait tous face aux défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés ensemble», a déclaré Giorgia Meloni dans un communiqué diffusé par ses services. «L'Europe dispose de la puissance économique et financière nécessaire pour affirmer sa position et parvenir à un accord équitable et de bon sens. L'Italie fera sa part. Comme toujours», a-t-elle ajouté alors que l'UE temporise sa riposte dans l'espoir d'un accord. Publicité Donald Trump a annoncé samedi que les produits importés aux Etats-Unis en provenance de l'UE et du Mexique seraient frappés de droits de douane de 30% à partir du 1er aoû l'opposition italienne a critiqué Mme Meloni et son parti d'extrême droite Fratelli d'Italia, le président du Mouvement 5 Etoiles (M5S) Giuseppe Conte l'accusant notamment de «baisser la tête» face aux menaces de Washington. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a déclaré que Bruxelles n'allait pas riposter aux droits de douane américains sur l'acier et l'aluminium pour l'instant, dans l'espoir d'obtenir un accord permettant d'éviter de plus larges taxes de 30% sur l'ensemble de ses produits exportés.

Droits de douane américains : la Normandie plus exposée que d'autres régions françaises
Droits de douane américains : la Normandie plus exposée que d'autres régions françaises

Le Parisien

time3 days ago

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Droits de douane américains : la Normandie plus exposée que d'autres régions françaises

Il est encore difficile de mesurer avec précision les conséquences des nouvelles menaces de Donald Trump pour l'économie française. Le président américain a annoncé ce samedi l'imposition de droits de douane de 30 % pour le Mexique et l'Union européenne à compter du 1er août. La mesure n'épargnera pas la France, dont les exportations en 2024 vers les États-Unis représentaient 48,5 milliards d'euros, selon un rapport des douanes françaises. Mais toutes les régions de l'Hexagone ne sont pas logées à la même enseigne dans cette guerre commerciale. Dans une récente étude, l'Insee avait déjà souligné la disparité des zones concernées, en lien avec les activités les plus génératrices d'exportations outre-Atlantique. Il s'agit de départements concentrant les entreprises liées au secteur aéronautique (Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Seine-et-Marne), naval (Loire-Atlantique), la production de vins et spiritueux (la Marne pour le champagne et les Charentes pour le cognac), l'industrie chimique, pharmacie (Eure, Seine-Maritime, Somme, Bas-Rhin, Drôme). Dans une note publiée le 10 juillet, l'institut pointe l'exposition particulière d'une région française : la Normandie, jugée plus vulnérable que les autres face à l'application de surtaxes douanières aux États-Unis sur les produits importés d'Europe. Elle fait en effet partie, avec le Grand Est et les Pays de la Loire, des trois territoires où les exportations en biens vers les États-Unis représentent plus de 2000 euros par salarié et par an. S'appuyant sur des chiffres de 2022, l'Insee souligne aussi la spécificité de la région normande. C'est la seule de France métropolitaine dont les marchandises ont pour première destination les États-Unis. En 2022, il s'est exporté près de 11 milliards d'euros de biens depuis le sol normand (céréales, produits chimiques…) dont plus d'un milliard vers le pays de Donald Trump (9,4 %). La région, connue pour la douceur de son climat, exporte principalement des céréales , notamment vendues sur le marché chinois. Le marché américain, lui, est davantage preneur de boissons alcoolisées distillées , telles que le Calvados. Elles représentent 22 % du total des exportations normandes vers le sol américain. Viennent ensuite des produits chimiques, telles que les préparations antidétonantes ou des additifs pour huiles minérales, des préparations et conserves à base de fruits et légumes, ou encore des produits manufacturés, instruments et fournitures à usage médical et dentaire.

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